Le management est-il la source du mal-être ?


Je m'appelle Laetitia et on vient de valider mon admission pour une école de commerce : l'ESCE International Business School. La vie dans le campus est génial, mais au niveau du contenu des 5 années de formation continue, autant s'acheter un bouquin de Peter Drucker sur Dunod et le lire d'une traite pour se former sur le management et leadership que d'aller assister aux amphis et au conference des grandes ecoles.
Au cours de mon cursus, tout tournait autour du management : dans cette école de management, vous étudierez le management d'équipe, le management marketing, le management des organisations, le management strategique, le management de transition, management public, le management transversal, le management des risques, le management des entreprises ou encore le management de l'innovation dans notre formation management, le management de projet n'aura plus de secret pour vous (après overdose de management).
Quand vous serez diplômée, vous serez directement manager d'un grand cabinet de conseil ou d'audit et toucherez plus de 40 KE et si vous pousuivez avec un executive mba spécialisé dans le leadership, vous deviendrez un vrai leader en tant que directeur général ou président d'entreprise.
Mais dans les faits, pas besoin de talent particulier pour réussir l'école, leur stratégie est juste de vous faire payer l'inscription, c'est à la portée de tout bachelor.
Et malheureusement, dans les grandes entreprises, les ressources humaines recrutent directement aux postes de direction, surtout quand on sort des grandes écoles de commerce HEC, ESSEC ou ESCP. (recruter par rapport à la grille d'entreprise pour placer tout le monde dans des cases)


C'est ainsi qu'on retrouve des dirigeants qui ne comprennent rien du tout à la technique dans de gros systèmes d'information et qui prennent des choix stratégiques totalement incohérents.

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C'est pour celà qu'en parallèle de mon master in management, j'étudiais la programmation. J'avais réussi à convaincre un enseignant et des étudiantes d'école d'ingénieur de me donner leurs cours. Au lieu de faire un double diplôme sur une spécialisation en risk management ou en finance comme les autres camarades de classe, je misais sur une approche beaucoup plus technique.
Mon objectif, c'était clairement de faire carrière dans un grand groupe et d'évoluer vers des postes à haut niveau de management.
Et grâce au réseau des anciens alumnis, j'ai réussi à intégrer une grosse dsi d'une multinationale en tant que chef de projet, par le biais du manager de transition. Au coeur de l'opérationnelle, l'enjeux était d'analyser et définir les nouveaux flux créés par le service supply chain pour l'élaboration d'un cahier des charges fonctionnelles et techniques et la mise en oeuvre d'une nouvelle architecture.
Pour mener à bien cette mission, je devais piloter 12 collaborateurs. C'était l'occasion parfaite pour appliquer les méthodes manageriales que j'avais apprises lors de ma formation initiale.
Pendant un an, j'étais derrière tous mes développeurs à les challenger. J'étais vraiment investis, je ne comptais plus mes heures de travail et n'avait qu'un seul objectif : réussir la mission et évoluer vers du management international. Mon plan stratégique était parfait et je contrôlais parfaitement mon équipe jusqu'au jour où toute mon équipe s'est arréter de travailler. Ils m'ont accusé de trop m'investir sur les plus petites tâches, de suivre et évaluer chaque étape du travail de ses employés de manière obsessionnelle. Au final, j'avais provoqué un désengagement de mes collaborateurs, certains en ont même perdu confiance.


J'étais ce qu'on appelle un micromanager : incapable de déléguer et de faire confiance aux autres, et je l'admet, c'était lié à mon égo et au stress que je me métais auto-imposée.

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Après cette expérience, j'ai décidé de rejoindre une start up digitale : Note ta SSII en marketing management et business development. Fini la gestion de projet sous méthode agile (SCRUM), place au lean management. L'entrepreneuriat, c'est vraiment autre chose, on doit vraiment prendre des décisions et des initiatives qui ont de forts impacts. Il faut vraiment s'imprégner de la culture d'entreprise pour mettre en oeuvre une stratégie d'entreprise.
Par exemple, j'ai eu du mal à m'y faire que Note ta SSII est une start up, elle n'a donc pas de business model contrairement à une pme. On se retrouve vraiment dans un océan bleu, où la concurrentiel importe peu et où on se focalise vraiment sur la création de valeur ! L'environnement de l'entreprise est totalement différente de celle d'une grosse entreprise et de ce qu'on nous apprend dans l'enseignement supérieur. J'ai encore beaucoup à apprendre et j'aimerai échanger avec vous alors n'hésitez pas à partager votre vision du mangement ici !



Commentaire


(2017-03-21 17:17:03) anonyme :
Bonjour, je pense qu'un bon manager doit savoir absorber la pression et ne pas la laisser transparaître aux membres de l'équipe. Il doit toujours les remercier. Pour moi, un bon manager, c'est celui qui a gagné le respect de son équipe et leur laisse l'autonomie, et pas celui qui les harcèle sans cesse...

(2017-03-22 09:27:14) anonyme :
Le manager est quelqu'un qui a plus de pression et qui a plus d'heure de travail. Du coup, il est moins bien payé au niveau taux horaire et il essaie d'impliquer les autres dans ses horaires mais c'est son choix, il n'a pas à emmener les autres à faire plus d'heure